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Découvertes

F8 : pourquoi la conférence de Facebook risque d’être aussi palpitante qu’un épisode de Motus un mardi pluvieux

Mark Zuckerberg se montrera sur la scène du San Jose McEnery Convention Center mardi 1er mai afin d'ouvrir sa conférence annuelle réservée aux développeurs. Face à une telle audience, dans ce contexte de crise, l'exercice sera périlleux.

Mark Zuckerberg à la conférence d'ouverture de Facebook F8, en 2016.
Mark Zuckerberg à la conférence d'ouverture de Facebook F8, en 2016. REUTERS/Stephen Lam/File Photo
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Des excuses, encore des excuses ? Il est fort probable que Mark Zuckerberg soit encore forcé de faire profil bas, même devant un parterre de développeurs venus spécialement au San Jose McEnery Convention Center pour entendre ce que leur réserve le réseau social dans les mois à venir.

VOIR AUSSI : Les auditions de Mark Zuckerberg sont terminées mais le problème reste entier

Cette année, la keynote d’ouverture de Facebook F8, qui se tiendra mardi 1er mai à 10 h du matin (19 h en France), s’annonce en effet moins "fanfaronnante" que celles des années passées. En cause : le scandale Cambridge Analytica, qui a atteint Facebook et son fondateur de manière inédite, et aura révélé à quel point la plateforme restait opaque sur son utilisation des données personnelles.

Facebook se serait vu contraint d’ajourner un certain nombre d’annonces initialement prévues au programme

La firme de Menlo Park se serait donc vue contrainte d’ajourner un certain nombre d’annonces initialement prévues au programme, dont une partie se plaçait dans la continuité des promesses de l’an passé. Ainsi, son enceinte intelligente maison, sur laquelle Facebook travaillait depuis de longs mois, aurait été remisée au placard, du moins pour un temps, selon des informations obtenues par Bloomberg.

De la même manière, l’entreprise devrait également calmer le jeu en matière de prospective, au risque d’attiser les craintes des observateurs et de ses utilisateurs. En toute logique, nous ne devrions donc pas rentendre parler de sitôt de machines directement connectées à notre cerveau (qui pourraient, souvenez-vous, notamment nous servir à écrire par la pensée), ou de futures fonctionnalités de shopping "intelligent" en réalité augmentée qui s'appuieraient sur l'utilisation de notre data personnelle.

Alors à quoi faut-il s’attendre ?

Facebook devrait donc tout miser sur des sujets qui ne seront pas trop susceptibles de remettre de l'huile sur le feu. Et on vous l’annonce tout de suite, ce ne sont pas les plus palpitants. Indéniablement, des annonces dans les secteurs de la réalité virtuelle et augmentée devraient être faites, à en croire le nombre de tables rondes – pas moins de 12 – organisées durant les deux jours sur le sujet. Il se peut aussi que l’on en apprenne davantage sur la plateforme sociale en VR de Facebook, Spaces, qui nous avait plutôt laissés songeurs (et avec le moral dans les chaussettes) lors de sa toute première présentation.

Il a aussi de fortes chances que du nouveau soit annoncé du côté des produits Messenger, la messagerie instantanée de Facebook, auxquels seront consacrés 14 ateliers. Là encore, il est difficile d’imaginer que le réseau social ait quoi ce soit d’émoustillant révéler, les dernières mises à jour en date concernant essentiellement de nouvelles fonctionnalités tout à fait gadget, comme un module de conversation de groupe en vidéo, ou encore des stickers.

Le plus dur pour Facebook ne sera pas de contourner les sujets qui fâchent mais de ne pas décevoir son audience

Il faudra peut-être aussi s’attendre à avoir des nouvelles de Workplace, la plateforme de communication professionnelle de Facebook, ainsi que de ses projets de connectivité, comme Internet.org, partenariat entre la firme et six entreprises de télécommunications, destinés à favoriser l’accès au Web dans les pays en voie de développement et autres déserts numériques. Enfin, n’est pas une conférence tech en 2018 digne de ce nom celle où les mots "intelligence artificielle" ne sont pas prononcés 743 fois. De l’IA devrait donc bien évidemment être injectée partout.

Des sénateurs aux développeurs, Mark Zuckerberg va devoir se contorsionner 

Quoiqu’il en soit, le plus dur pour Facebook ne sera pas de contourner les sujets qui fâchent, mais bien de ne pas décevoir son audience, composée en grande partie de développeurs qui, habitués depuis de nombreuses années à utiliser et remanier en toute liberté les multiples outils mis au point par le réseau social, ont vu leur marge de manœuvre fortement réduite par un Facebook, contraint de barricader la forteresse. "Nous avons la responsabilité de maintenir notre communauté en sécurité et nous allons investir massivement pour y parvenir", déclarait il y a peu Mark Zuckerberg. "Mais nous avons également la responsabilité de continuer à aller de l'avant et à construire des outils qui rassemblent les gens de manière significative. C'est pourquoi Facebook est si important pour tant de gens, et c'est aussi ça notre devoir."

Voilà qui illustre bien le grand écart que devront faire dès demain le fondateur de Facebook et ses hauts-responsables.

– Voir aussi l'article de Karissa Bell sur Mashable.

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