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Découvertes

Une seconde audience plus corsée pour Mark Zuckerberg, qui a fini par avouer s’être fait aspirer ses propres données

Après le Sénat, Mark Zuckerberg s’est présenté mercredi devant la Chambre des représentants. Un exercice plus épineux encore, au cours duquel Ie patron a admis que les données de son compte personnel avaient été utilisées à des fins malveillantes.

REUTERS/Leah Millis
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Si pour Mark Zuckerberg, sa première audition devant les sénateurs, mardi 11 avril, ne fut assurément pas une partie de plaisir, son passage devant les élus de la Chambre des représentants n’en fut que d’autant plus pénible. Lors de ce second interrogatoire, le patron de 33 ans a dû affronter des interlocuteurs plus coriaces que la veille, qui semblaient notamment mieux maîtriser le sujet – la responsabilité du réseau social au lendemain du scandale Cambridge Analytica – que les membres du Sénat, jugés parfois peu au fait des tenants et des aboutissants d’un dossier aussi épais que celui du rôle de Facebook dans la vie de centaines de millions d’Américains.

VOIR AUSSI : Les temps forts de la première audition de Mark Zuckerberg, aussi haletante qu’un final de télé-réalité

Malgré les questions en rafale, les interruptions le sommant d’aller droit au but, ou le ton souvent incisif des parlementaires, le jeune milliardaire sera parvenu à garder son calme jusqu’au bout de la séance, ne cédant jamais à l’ironie ou à l’agacement. Sans doute le fruit d’un entraînement intensif par son équipe de communication, les enjeux pour Facebook à l’issue de telles auditions étant colossaux. Autre ligne de conduite, déjà tenue la veille sans ciller : l’humilité et l’acceptation de ses erreurs, qu’il s’attribue personnellement.

Si nombre de sujets abordés étaient similaires à ceux de la veille, nous retiendrons tout de même quelques passages précis de cette audition.

Le moment où il a avoué s’est fait aspiré ses propres données

Serait-ce que l’on appelle l’iroie du sort ? Il faut croire. Après qu’Anna Eshoo, une élue démocrate de Californie, a demandé au PDG si ses propres données personnelles avaient été utilisées par la firme Cambridge Analytica, ce dernier a reconnu que c’était bien le cas. "Oui", a-t-il lancé, estimant également qu'il avait l'"obligation morale" de "protéger la démocratie".

C'est la première fois que Mark Zuckerberg admet l'aspiration de ses propres données par des "tiers malveillants". Toutefois, il n’a pas été précisé si ces données avait été spécifiquement siphonnées dans le cadre de l'affaire Cambridge Analytica.

Le moment où Jan Schakowsky, la sénatrice démocrate de l’Illinois, a déroulé la liste des "excuses" de Mark Zuckerberg déjà prononcées par le passé

"Vous avez une longue histoire de croissance et de succès, mais vous avez aussi une longue liste d’excuses, qui ont commencé en 2003 à Harvard"

"Vous avez une longue histoire de croissance et de succès, mais vous avez aussi une longue liste d’excuses, qui ont commencé en 2003 à Harvard", a ironisé la parlementaire, avant de s’appuyer sur une série de citations. "-2006 : 'Nous avons vraiment fait une erreur' ; 2007 : 'Nous avons fait du mauvais travail, je m’excuse' ; 2010 : 'Parfois, nous allons trop vite' ; 2011 : 'Je suis le premier à admettre que nous avons fait pas mal d’erreurs.' ; 2017 : 'Je vous demande de me pardonner, je vais faire en sorte de m’améliorer'."

Le moment où Mark Zuckerberg a joué les naïfs sur la question des "shadow profiles"

"Vous avez des profils détaillés de personnes qui n’ont jamais ouvert de compte Facebook, oui ou non ?", a demandé, avec pertinence, l’élu démocrate du Nouveau-Mexique Ben Lujan. "Congressman, nous collectons des données de personnes qui n’ont pas de comptes pour des raisons de sécurité", a rétorqué le jeune patron. Insuffisant pour satisfaire qu’élu, qui a insisté sur ce que l’on nomme des "shadow profiles", soit des amas de données collectées par Facebook sur une personne qui ne possède pourtant pas de compte sur le réseau social. "Est-ce que quelqu’un qui n’a pas de compte Facebook peut vous demander de cesser cette collecte ?", a-t-il renchéri. 

Mark Zuckerberg, en difficulté, s’est contenté de rappeler que les utilisateurs avait le contrôle total de leurs données. "Donc, vous dites à des gens qui n’ont même pas de compte Facebook de s’inscrire à Facebook pour pouvoir accéder à leurs données…", a lancé Ben Lujan en guise de coup de grâce.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

BONUS : Le malaise de Mark Zuckerberg suite à une question sur le tracking des données hors connexion

 

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