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Découvertes

Des journalistes néerlandais ont hacké les profils Twitter d'hommes politiques sans la moindre difficulté

Ce mercredi 12 janvier, deux journalistes néerlandais de RTL Nieuws sont parvenus à pirater les comptes Twitter de plusieurs hommes politiques. Des hacks faits en toute simplicité.

Getty Images / Thomas Trutschel / Contributeur
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Si l'on devait retenir une seule chose de 2016, ce serait sans doute que le piratage informatique n'épargne plus personne. De Netflix à Samir Nasri en passant par les États-Unis, qui peut aujourd'hui se targuer d'être à l’abri ? Mais cette nouvelle donne ne semble pas avoir été intégrée par tout le monde. À commencer par les hommes politiques néerlandais.

VOIR AUSSI : Près de 33 millions de mots de passe Twitter sont en vente sur le darknet

En effet, de nombreux élus des Pays-Bas ont vu leur compte Twitter être hacké ce mercredi 12 janvier. Et ces attaques ne sont pas l’œuvre d’un obscur collectif de hackers. Non, elles ont simplement été fomentées par deux journalistes. Daniël Verlaan et Siebe Sietsma travaillent pour la chaîne de télévision RTL Nieuws. Leur objectif était simple : alerter l'opinion public sur le manque criant de sécurité numérique des dirigeants.

Des mots de passes restés inchangés

Pour accomplir cette mission, ils n’ont pas eu besoin de requérir à une technique uniquement connue des experts en la matière. Les journalistes se sont contentés de profiter du manque de rigueur des hommes politiques. "Nous avons épluchés les mots de passe Linkedin et Dropbox qui ont fuités. Nous avons cherché si des politiciens étaient concernés par ces fuites. On a ensuite essayé les identifiants récupérés avec leurs réseaux sociaux", rapporte Daniël Verlaan à Mashable FR.

Cette tentative de hack s’est avérée concluante. Plusieurs élus n’avaient pas pris la peine de changer leur mot de passe malgré les divulgations de cet été. Résultat, ils ont eu la mauvaise surprise de voir ce message publié sur Twitter.

"Ce compte a été piratée et vulnérable aux attaques de hackers. Signés, @danielverlaan et @siebesietsma de @rtlnieuws"

Parmi les comptes hackés, on remarque celui de Kees van der Staaj. Ce membre du Parti politique réformé (GSP) est également membre d’une commission où des informations gouvernementales très sensibles sont échangées. Et c’est peut-être le piratage du profil de cet homme qui a poussé l'État néerlandais à réagir.

"Le gouvernement va engager des professionnels de la cybersécurité qui vont travailler conjointement avec les hommes politiques afin de renforcer la protection de leurs données", poursuit Daniël Verlaan. Une réaction a posteriori, certes, mais qui a le mérite d’exister, selon le journaliste. "Ce que nous avons fait, Siebe et moi, est illégal. Mais nous estimons qu’il était nécessaire d’alerter nos dirigeants sur cet enjeu qu’est la sécurité numérique. Nous espérons qu’ils vont enfin se réveiller."

Ces derniers mois en France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a tapé sur les doigts du Parti Socialiste. La raison ? De sérieux défauts de sécurité des données numériques ont été constatés. Les Néerlandais ne sont pas les seuls à devoir se réveiller.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire. 

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