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Découvertes

On a enfin des nouvelles de Louise Delage : elle n'existe pas

Louise Delage est un personnage fictif, imaginé pour une campagne qui met en garde contre l'addiction à l'alcool mondain, un alcoolisme que l'on décèle moins facilement que celui de la figure classique de l'ivrogne.

Sur Instagram, Louise Delage est incapable de poser sans un verre d'alcool dans les parages.
Sur Instagram, Louise Delage est incapable de poser sans un verre d'alcool dans les parages. Capture d'écran
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Intitulée "Like my addiction" en référence aux "likes" que l'on laisse sur Instagram, une campagne imaginée par l'agence de pub BETC pour l'association Addict AIDE a mis en scène Louise Delage, internaute fictive qui aura beaucoup intrigué.

On vous en parlait plus tôt : début août, cette jeune femme de 25 ans s'était créé un compte sur Instagram. Elle n'a cessé depuis d'y partager régulièrement des photos d'elle : au soleil, dans une piscine, dans les rues de Paris, en terrasse... Les photos – étrangement travaillées de façon à ce qu'un verre ou une bouteille d'alcool apparaisse toujours – n'avaient pas manqué d'étonner de nombreux internautes.

VOIR AUSSI : Mais qui est "Louise Delage" : simple compte Instagram ou campagne de sensibilisation ?

En réalité, Louise Delage n'existe pas. Elle est incarnée par une jeune étudiante, démarchée spécialement pour le projet, et immortalisée par un "photographe dépêché par la maison de production qui bosse avec BETC sur le projet, Francine Framboise", comme nous l'apprend Tristan Berteloot, journaliste pour Libération qui était le premier à avoir repéré le compte Instagram de Louise Delage.

"Le compte Instagram de Louise Delage est une campagne (gratuite) de sensibilisation pour le fonds Actions Addictions, un fonds de dotations regroupant chercheurs, médecins, patients, experts et associations, pour le traitement des addictions et la réduction des dommages liés notamment aux consommations de produits à risque, dont l’alcool fait plus que partie puisque, comme chacun sait, il est le plus dangereux devant le tabac, l’héroïne, et la cocaïne", poursuit Tristan Berteloot.

Le journaliste a également discuté avec le psychiatre et chercheur Michel Reynaud qui dirige la campagne. Celui-ci analyse : "Depuis la loi Bachelot, les marques d’alcool ont le droit de faire de la publicité sur Internet, sauf sur les “sites de jeunes” ; mais qu’est-ce que c’est un “site de jeune” ? La réalité, c’est qu’elles inondent les sites de fêtes, et qu’on observe une normalisation de la culture de la cuite".​

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