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Découvertes

La pétition anti-Brexit contient des milliers de fausses signatures à cause de 4chan

Depuis l’annonce du Brexit suite au référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, une pétition réclamant un nouveau vote recueille plus de 3,7 millions de signatures. Problème : la plupart sont fausses. Un troll signé 4chan.

La pétition réclamant la tenue d'un second référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a été manipulée par des utilisateurs du forum 4chan.
La pétition réclamant la tenue d'un second référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a été manipulée par des utilisateurs du forum 4chan. Peter Dazeley, Getty Images
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51,9 % de votants en faveur d’une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne contre 48,1 % pour les partisans du "Remain". L'écart lors du référendum était si minime qu'une pétition a été déposée appelant à organiser une seconde consultation pour empêcher un Brexit. Hébergée sur le site du Parlement britannique, elle connaît un succès fulgurant : 3,7 millions de personnes l'auraient déjà signée. Une participation plus qu'encourageante quand on sait que les pouvoirs publics britanniques s'engagent à répondre aux pétitions dépassant les 10 000 signataires.

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Toutefois, la légitimité de la requête est aujourd'hui remise en cause. Le site d'informations libertarien Heatstreet a révélé le 26 juin que beaucoup des signataires de cette pétition sont en réalité des bots. Des petits malins du forum 4chan ont mis en ligne des scripts pour créer des programmes capables de signer en boucle la pétition. Certains ont poussé le vice jusqu'à baser l'IP de leurs signatures dans des endroits totalement incongrus : le Vatican, la Corée du Nord, les îles Sandwich et la Géorgie du sud ont ainsi enregistré des milliers de votants fictifs. Les trolls de 4chan ont voulu moquer l’absence quasi totale de vérification de l’origine des signatures. Plutôt réussi, comme le souligne Heatstreet.

La commission des pétitions du Parlement britannique a réagi peu après la publication de l'article de Heatstreet. Sur Twitter, elle a annoncé qu'une enquête était en cours et que 77 000 signatures frauduleuses avaient déjà été supprimées.

Même si la pétition en faveur d'un second vote est désormais entachée de suspicions, la commission devrait l'examiner dans les prochains jours et éventuellement planifier un débat au Parlement sur sa pertinence. Mais le Premier ministre britannique démissionnaire, David Cameron, a déjà fait savoir qu'un second référendum était hors de question.

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