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Découvertes

Aux États-Unis, les détenus font entrer de la drogue et du porno dans les prisons avec des drones

De plus en plus de détenus américains ont recours aux drones pour faire rentrer drogues et téléphones en prison, rapporte USA Today. En cinq ans, douze tentatives de contrebande incluant des drones ont été signalés.

ED STONE/REX/SHUTTERSTOCK
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Ils ont décidé de ne plus passer par le parloir pour faire entrer des objets illégaux en prison. Aux États-Unis, les détenus misent désormais sur les drones comme arme discrète et efficace de contrebande.

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Ces cinq dernières années, douze tentatives de contrebande par drone ont été signalées par les autorités pénitentaires, selon les informations du magazine USA Today.

D'après des documents du Département de la justice des États-Unis consultés par le magazine, les prisonniers ont utilisé cette technique pour introduire des objets comme des téléphones, de la drogue, ou des contenus pornographiques. Un détenu de la prison de Victorville en Californie a, par exemple, obtenu d'un contact à l'extérieur qu'il largue deux téléphones dans la prison grâce à un drone. Les autorités n'ont découvert la combine que cinq mois plus tard.

"Les drones civils sont de moins en moins chers et sont faciles à faire fonctionner"

"Les drones civils sont de moins en moins chers, sont faciles à faire fonctionner et puissants. De plus en plus de criminels semblent reconnaître le potentiel de ces outils pour commettre des actes à mauvais escient ", a déclaré Troy Rule, professeur de droit et défenseur d'une législation plus encadrée sur les drones, à USA Today.

Aujourd'hui, si la contrebande est interdite par la loi fédérale américaine, aucune législation n'interdit précisément aux drones de voler à proximité des structures pénitentiaires.

Le phénomène gagne de l'ampleur

Le problème ne se pose pas qu'aux États-Unis. En 2014, la police australienne avait arrêté un homme accusé d'utiliser un drone pour faire rentrer de la drogue dans une prison près de Melbourne. En 2011, les autorités russes avaient confisqué 700 grammes d'héroïne qui devaient être délivrés dans une prison depuis un hélicoptère radio contrôle. Au Quebec, en 2016, 88 vols de drones au-dessus des prisons ont été signalés, six fois plus que l'année précédente. En mai dernier, au Royaume-Uni, deux hommes avaient été respectivement condamnés à sept et deux ans de prison ferme pour avoir utilisé des drones afin d'effectuer des livraisons de drogues et de téléphones.

Quant à la France, pour la première fois, un drone a été découvert dans la prison de Villefranche-sur-Saône dans le Rhone, le 17 mars, mais le phénomène demeure marginal.

La situation préoccupe pourtant les personnels pénitentiaires et les autorités. Si bien que certains pays ont décidé d'agir. Une prison de l'île anglo-normande de Guernesey a ainsi investi dans un bouclier virtuel anti-drones, qui devrait être testé cet été. Baptisé Sky Fence, il est capable de "pirater" les drones qui volent à proximité de la prison et de supprimer le programme de vol de l'appareil. Une première mondiale qui pourrait bien inspirer les prisons américaines.

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