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Découvertes

Sur Internet, les critiques de films sont majoritairement rédigées par des hommes blancs

La sous-représentation des minorités passe aussi par les avis postés sur Internet.

NBCU Photo Bank via Getty Images
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Si les inégalités sont encore très présentes dans le monde des arts et de la culture, elles ne touchent pas seulement les actrices et acteurs, les interprètes ou mêmes les auteures et auteurs. Dans le domaine de la critique de cinéma, il semblerait qu'une fois encore, les hommes blancs soient majoritaires. 

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Une étude réalisée par l'Univesity of Southern California, et plus particulièrement par le think tank Annenberg Inclusion Initiative, a cherché à mettre en évidence cette dominance. Pour ceci, les chercheurs se sont penchés sur les critiques du célèbre site américain Rotten Tomatoes – où l'on note les films, les séries et autres programmes télévisés –, afin d'analyser leurs auteurs. Pour les 100 films qui ont généré le plus de revenus en 2017, 19 559 avis ont été rédigés dont 77,8% par des hommes, et 82% par des personnes blanches. 

"Ceux qui sont attentifs à la non-représentation des femmes à l'écran et derrière les caméras sont souvent exclus des conversations et des critiques", explique Stacy L. Smith, fondatrice et directrice du think tank. "Les équipes de communication, marketing et distribution des films ont la possibilité de changer cela rapidement pour enfin permettre un meilleur accès aux critiques pour les femmes de couleur."

Hommes, puis femmes, puis personnes de couleur

Un problème récurrent, puisqu'on retrouve le même genre de données du côté des "Top critics", les utilisateurs jugés par le site comme étant les plus pertinents. Dans cette catégorie, on retrouve 76 % d'hommes pour 24 % de femmes. Un peu plus de 11 critiques sur 100 sont quant à elles rédigées par des personnes "Top critics" de couleur. "Même au sein des 'Top critics', les mots des hommes blancs dominent les conversations", détaille Marc Choueiti, l'un des auteurs de l'étude. "Reformuler la définition de ce groupe d'utilisateurs, ou tout simplement recruter plus de monde dans cette catégorie pourrait diversifier les discours entendus dans cet espace d'échange."

En conclusion de l'étude, les chercheurs proposent des solutions pour contrer ces inégalités de manière autonome. "Les groupes devraient penser '30/30/20/20', car c'est la répartition démographiques de la population des États-Unis : hommes blancs, femmes blanches, minorités masculines et minorités féminines", précise Stacy L. Smith. "C'est le seul moyen pour un groupe de s'assurer qu'il est représentatif du monde dans lequel on vit."

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