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JAPON

Japon : un "girls band" à la gloire des bitcoins

Les Kasotsuka Shojo, un "girls band" japonais, se lancent à l’assaut de la pop nippone afin de promouvoir un bon usage des bitcoins et autres cryptomonnaies. En décembre, près du tiers des transactions en bitcoins ont été réalisées au Japon.

Le nom du groupe, Kasotsuka Shojo, signifie "les filles des monnaies virtuelles".
Le nom du groupe, Kasotsuka Shojo, signifie "les filles des monnaies virtuelles". Capture d'écran - Twitter
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La salle de concert du ZippalHall de Tokyo va résonner au son du bitcoin, vendredi 12 janvier. La célèbre cryptomonnaie ne fait, certes, aucun bruit… mais les Kasotsuka Shojo, tout nouveau groupe de J-pop (pop japonaise), s'en chargeront sur scène et en chanson.

Composé de huit jeunes filles de 15 à 22 ans, toutes affublées de jupettes, le groupe les Kasotsuka Shojo – littéralement les filles des devises virtuelles – ne vont pas uniquement chanter les louanges du bitcoin. À chaque cryptomonnaie, son ambassadrice. Rara Naruse, 18 ans, leur cheffe, incarne le bitcoin quand Suzuka Minami, 22 ans, représente le neo. Hinata Kozuki, 15 ans, prête sa voix au ripple. Sur scène, chacune d’elles porte un masque flanqué du logo de sa cryptomonnaie. Les produits dérivés vendus pendant le concert – gratuit et complet depuis des semaines – ne pourront être payés qu’en bitcoin ou ethereum.

Lancées dans le grand bain de la pop japonaise par Cinderella Academy, une société de production spécialisée dans les boys et girls bands, les Kasotsuka Shojo sont officiellement investies de la mission d’éduquer les masses japonaises aux finesses des cryptomonnaies. “Nous voulons expliquer que ces devises virtuelles ne sont pas que des outils de spéculation mais une merveilleuse technologie qui va transformer le futur”, affirme Rara Naruse, du haut de ses 18 printemps.

“La lune, les monnaies virtuelles et moi”

Leur première chanson “La lune, les monnaies virtuelles et moi” met en garde les auditeurs contre les cryptomonnaies frauduleuses et donne des conseils pour protéger son portefeuille numérique.

Une opération qui n’est pas qu’une tentative opportuniste de surfer sur la vague médiatique des cryptomonnaies. L’archipel est, en effet, le premier pays à avoir officiellement reconnu le bitcoin comme moyen de paiement en avril 2017. Près du tiers de toutes les transactions en bitcoins ont été réalisées au Japon, sur le seul mois de décembre 2017. Plusieurs institutions financières ont formé un consortium pour la promotion d’une autre cryptomonnaie, le ripple.

Le Japon a donc dépassé le stade de la curiosité pour ces monnaies dématérialisées. Cinderella Academy parie que les Japonais seront plus intéressés par les conseils et explications de huit jeunes filles en costume de soubrettes qui poussent la chansonnette que par les guides en ligne souvent ultra-techniques sur les cryptomonnaies. Une manière pour la maison de production de joindre l’utile au profitable ?

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