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Découvertes

"Ni No Kuni II" et "Monster Hunter: World", ces deux beaux japonais qui nous ont fait les yeux doux à la Paris Games Week

"Ni No Kuni II" et "Monster Hunter: World", deux jeux vidéo japonais qui doivent sortir en janvier 2018, ont été pensés pour séduire les joueurs occidentaux. Pari réussi ?

T'as des beaux yeux, tu sais.
T'as des beaux yeux, tu sais. Bandai Namco
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On l’a lu, entendu, vu et répété partout : cette année, le jeu vidéo japonais a signé son grand retour. Il semble déjà loin, le temps où les joueurs désespéraient de ne plus voir arriver de nouveautés marquantes et originales depuis l’archipel du kawaii. En 2017, avec la sortie de "Nier : Automata", "Persona 5", "The Legend of Zelda: Breath of the Wild" et tant d’autres choses, les Japonais ont fait très, très fort.

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Mais la dynamique est-elle faite pour durer ? 2018 surpassera-t-il 2017 ? Pour attaquer l’année, les Japonais ont  envoyé au front deux soldats aussi différents que semblables et aussi séduisants que déroutants. Avec un seul but : convaincre les joueurs occidentaux que nous sommes.

"Ni No Kuni II", le nouveau J-RPG de Bandai Namco, sortira le 19 janvier prochain. Tandis que "Monster Hunter : World", un action-RPG édité par Capcom, sera disponible le 26 du même mois. On a pu les essayer sur la longueur et rencontrer l’équipe qui a créé le second, à l’occasion de la Paris Games Week.

Partons ensemble à la chasse aux champignons et aux monstres

"Monster Hunter : World" ne déboule pas de nulle part. La franchise existe depuis plus de dix ans et, peu importe la console ou l’année de sortie, les différents opus ont conservé le même principe fondateur : nous incarnons un chasseur en quête des meilleurs monstres à fracasser. Nous devons, comme dans les précédents opus, améliorer notre équipement à base d’éléments récupérés sur les monstres pour progresser, utiliser différents arsenaux en fonction des ennemis à combattre ou bien gérer notre endurance face aux bestioles les plus connues, comme le mythique Rathalos ou le tout nouveau Anjanath, qui ressemble à un très gros T-Rex.

"Nous voulions que les joueurs et les monstres soient capables d’avoir un effet sur le monde environnant"

Mais ce "MH World", premier opus à sortir sur consoles de salon depuis de longues années (PS4 et Xbox One), a tout misé sur la puissance des machines pour développer la profondeur de son écosystème, qui prend place dans un monde semi-ouvert.

"Dans cet écosystème, nous voulions que les joueurs et les monstres soient capables d’avoir un effet sur le monde environnant dans l’ensemble des maps (…). Par exemple, dans un endroit particulier comme la forêt ou le désert, nous avons pensé à comment les monstres peuvent vivre, quelle serait la chaîne alimentaire, qui sont les prédateurs principaux, et tout cela a un impact sur l'évolution du jeu", explique Kaname Fujioka, executive director et art director du jeu, à Mashable FR. De sorte que l’on peut croiser des bêtes en train de s’écharper tranquillement ou que, si l’on chasse un troupeau d’herbivores d’un lieu à un autre de la carte, les prédateurs seront obligés de partir à leur recherche.

"Monster Hunter : World" semble ainsi avoir conservé l’essence du concept de la franchise mais s’est émancipé de certains carcans. Le fait de proposer un monde semi-ouvert, saisissant de réalisme, disponible en multi, avec, pour la première fois, les voix et les sous-titres dans toutes les langues, un système de loot proches des RPG occidentaux, et un jeu disponible sur les consoles de salon ne montre qu’une seule chose : "Monster Hunter : World" veut sortir des frontières du Japon.

Conquérir le coeur du monde entier, comme un Totoro mielleux

"Ni No Kuni II: L'avènement d'un nouveau royaume" a aussi envie de s’exporter, de conquérir le cœur de l’Occident et des casual gamers. Le premier "Ni No Kuni", sorti en 2011 au Japon sur PS3, avait de quoi faire rêver, puisqu’il était le fruit d’une collaboration entre le Studio Ghibli, qu’on ne présente plus, et le studio de développement Level-5 ("Dragon Quest 9", "Professeur Layton"). Au final, la prometteuse collaboration nous livrait un RPG enchanteur, rêveur, où l'on avait l'impression de nager en plein film d'animation durant une quarantaine d'heures.

Mais, lors de sa sortie internationale en 2013, "Ni No Kuni : la vengeance de la sorcière céleste", son titre français, avait eu de mal à convaincre les joueurs européens et américains. La faute à un scénario parfois jugé enfantin et à un système de combat au tour-par-tour souvent bancal et un peu trop austère. "Le premier 'Ni No Kuni' était clairement destiné à un public japonais, où c'est comme une tendance ou une mode de jouer à des jeux où l'on ne se concentre pas sur l'action", avouait récemment Akihiro Hino, PDG de Level-5, au site Polygon. "Désormais [pour le second opus], nous avions un design très international en tête dès le départ, donc nous avons repensé le système de combat pour être en phase avec cette philosophie." Un choix qui est donc totalement assumé.

Dans ce nouvel opus, les combats se feront donc en mode hack'n'slash (ou presque), à grand coup d'épées et de pouvoirs. L'histoire se concentre sur l'aventure du jeune prince du pays de Ding Dong Dell, Evan, dont le père est mort, faisant de lui un jeune roi timide et contesté par l'aristocratie locale. Il devra donc quitter son pays pour prouver sa valeur et, évidemment, combattre un mal grandissant à l'autre bout du monde. On pourra également incarner deux autres personnages dans des histoires parallèles et finalement liées.

Comme "Monster Hunter: World", le "Ni No Kuni II: L'avènement d'un nouveau royaume" devrait ainsi conserver son essence (en particulier visuelle) en proposant toutefois une formule plus adaptée à l'international, grâce à une histoire plus riche et à un gameplay plus nerveux. D'un point de vue marketing, "Ni No Kuni II" s'offre une sortie simultanée dans le monde entier, tandis que "MH : World" bénéficiera d'une bêta ouverte et gratuite sur PS4 au début du mois de décembre. "Dans cette bêta, il y aura trois quêtes à accomplir. Une facile, une medium, une hardcore. La plus simple se déroule dans une ancienne forêt et le joueur devra affronter un grand jaguar. Les joueurs qui réussiront ces quêtes et conserveront la sauvegarde recevront d’ailleurs quelques surprises à la sortir officielle", explique Ryozo Tsujimoto, producteur de du jeu à Mashable FR.

Nous avons donc là deux pépites en puissance qui, on l'espère, sauront nous convaincre dans leur résultat final. Pour le moment, c'est plutôt bien parti.

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