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CINÉMA

Des Oscars 2017 politiques et engagés en faveur de la diversité

La 89e cérémonie des Oscars a récompensé dimanche plusieurs acteurs et réalisateurs noirs, sacrant le drame "Moonlight" meilleur film. La soirée a aussi été marquée par des déclarations contre la politique anti-immigration de Donald Trump.

L'équipe du film "Moonlight" reçoit l'Oscar du meilleur film, le 27 février 2017.
L'équipe du film "Moonlight" reçoit l'Oscar du meilleur film, le 27 février 2017. Kevin Winter, Getty Images North America, AFP
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L'Académie des Oscars avait promis davantage de diversité dans les lauréats. C'est chose faite. Pour sa 89e édition, la prestigieuse cérémonie hollywoodienne s’est ouverte à la diversité dimanche 26 février, en récompensant plusieurs acteurs et réalisateurs noirs ou musulmans. De nombreux messages de fraternité et des appels à la tolérance ont été prononcés à cette occasion sur la scène du Dolby Theatre de Los Angeles.

La soirée a été marquée par de nombreuses déclarations contre le président américain Donald Trump, en particulier sa politique anti-immigration. "Nous sommes très accueillants envers les étrangers à Hollywood", a d’abord expliqué le maître de cérémonie, Jimmy Kimmel, animateur d'un talk-show du soir, sous forme de pied-de-nez au décret migratoire de Donald Trump, aujourd'hui suspendu.

>> À lire : "Oscars 2017 : 'Moonlight' sacré meilleur film au terme d'un imbroglio"

Dès les premières minutes, en recevant son prix pour le meilleur maquillage et la meilleure coiffure pour le film "Suicide Squad", l'Italo-Britannique Alessandro Bertolazzi a poursuivi sur le même thème en lançant : "Ceci est pour tous les immigrés".

Le réalisateur iranien Asghar Farhadi récompensé

Autre temps fort de la cérémonie, "Le Client", une coproduction française réalisée par l'Iranien Asghar Farhadi, a reçu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, alors même que le réalisateur de ce long métrage boycottait la cérémonie pour protester contre le décret migratoire du président Trump, qui visait sept pays à majorité musulmane, dont l'Iran.

Une ingénieure irano-américaine, Anousheh Ansari, a lu en son nom une déclaration dans laquelle il explique avoir pris sa décision par "respect pour [ses] concitoyens et ceux des six autres nations qui se sont vus manquer de respect par [cette mesure] inhumaine".

La politique s'est immiscée jusque dans la catégorie du meilleur film d'animation, qui a couronné le film "Zootopie". L'un des co-réalisateurs, Rich Moore, a salué les spectateurs qui, "partout dans le monde (...) apprécient ce film", qui évoque une "histoire dans laquelle la tolérance est plus forte que la peur de l'autre".

Plusieurs acteurs et réalisateurs noirs primés

Après la polémique de l'édition 2016 marquée par le manque de diversité dans les nominations, six acteurs et actrices noirs étaient nommés cette année pour les Oscars, un record. L'afro-américaine Viola Davis, en robe rouge et en larmes, a remporté dimanche soir le prix du meilleur second rôle féminin pour son rôle dans "Fences" de Denzel Washington.

>> À lire : "Oscars 2016 : Chris Rock dénonce le racisme à Hollywood dans un plaidoyer au vitriol "

Quant au film "Moonlight", tourné pour seulement 1,5 million de dollars avec un casting noir, il a reçu trois statuettes : l’Oscar du meilleur film, de la meilleure adaptation, et du meilleur second rôle masculin pour l’acteur Mahershala Ali, qui devient le premier acteur musulman à recevoir cette prestigieuse statuette. "Peu importe votre religion ou comment vous voyez la vie, comment vous priez Dieu. En tant qu'artiste, votre travail reste le même, essayer de dire la vérité", a déclaré le comédien après être descendu de la scène.

Le réalisateur de "Moonlight", Barry Jenkins, a profité de la cérémonie pour lancer un appel à tous ceux qui ont "l'impression qu'il n'y a pas de miroir pour" eux. "Vous, tous les gens qui pensez qu'il n'y a pas de miroir pour vous, l'Académie" des arts et science du cinéma, qui décerne les Oscars, "veille sur vous, nous veillons sur vous, et pendant les quatre années à venir, nous ne vous oublierons pas" a-t-il affirmé.

Son film, qui a volé la vedette au favori "La La Land", raconte l’histoire d’un jeune garçon noir homosexuel qui grandit dans un quartier difficile de Miami.

Avec AFP

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