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CISJORDANIE

Vidéo : les entrepreneurs palestiniens, victimes collatérales des attaques au couteau

Les représailles israéliennes contre les multiples attaques à l’arme blanche menées par des Palestiniens contre des Israéliens pèsent lourdement sur le quotidien du reste de la population palestinienne en Cisjordanie. Reportage.

Depuis début octobre, les attaques au couteau menées par des Palestiniens isolés ont fait 26 morts côté israélien.
Depuis début octobre, les attaques au couteau menées par des Palestiniens isolés ont fait 26 morts côté israélien. FRANCE 24
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Depuis quelques mois, les attaques à l’arme blanche menées par des Palestiniens contre des Israéliens se multiplient. Une vague de violences meurtrières que certains ont baptisé "l'intifada des couteaux".

Rien qu'à Qabatya, une petite ville du nord de la Cisjordanie, neuf habitants ont perpétré des attaques anti-israéliennes depuis le mois d'octobre.

Résultat, des quartiers entiers ont été bouclés ce mois-ci par l'armée israélienne, et la population a été confinée chez elle, après une attaque perpétrée à Jérusalem par trois jeunes de Qabatya qui ont été tués par la police après avoir assassiné une Israélienne.

Impact économique

Si les accès à la ville ont depuis été rouverts, toutes les restrictions n’ont pas encore été levées. Ainsi, il est impossible pour les habitants, pourtant munis de permis de travail, de traverser les points de passage pour se rendre en Israël.

L'impact économique est immédiat sur certaines entreprises palestiniennes. "Ces laissez-passer sont vitaux pour nous, pour plusieurs raisons, car il nous faut aller en Israël pour trouver de nouveaux clients, pour encaisser les paiements, aller à la banque et faire marcher notre commerce", explique à France 24 Ali Alawneh, le patron d'une carrière de pierres qui vend sa production côté israélien.

Du côté des autorités locales, on préfère expliquer les violences palestiniennes en rejetant la faute sur la politique du gouvernement israélien. "Le problème, ce n'est pas Qabatiya, mais bel et bien l'occupation israélienne qui refuse de se soumettre aux lois internationales et de respecter des règles, indique Mahmoud Kmail, le maire de Qabatiya. Si les Palestiniens font ça, c'est parce qu'ils sont sous pression. Si les Israéliens détruisent tous nos espoirs de paix, le problème, ce n'est pas les Palestiniens".

Non à une troisième Intifada

Un récent sondage réalisé en janvier par AWRAD, un centre d’études et de recherches basé à Ramallah, indique que 80 % des habitants de Cisjordanie disent subir des mesures qui impactent leur quotidien : des difficultés de déplacements, la perte d'un emploi ou de revenus. Il en ressort cependant que plus de la moitié des Palestiniens se disent opposés à une troisième Intifada.

La première Intifada avait débuté en décembre 1987 et s’était achevée par les accords d’Oslo en 1993, signés entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. La seconde avait commencé en septembre 2000, lorsque Ariel Sharon, alors Premier ministre israélien, avait visité l’Esplanade des Mosquées, un lieu emblématique de Jérusalem.

"Je pense que notre peuple est arrivé à la conclusion que les actes de violence ne permettront pas de trouver une solution à ce conflit, décrypte le politologue Sam Bahour, interrogé par France 24. Si on leur demandait : 'Soutenez-vous le mouvement de désobéissance civile qui perturbe au quotidien l'occupation israélienne ?', je pense que la grande majorité des Palestiniens diraient oui, car ce sont des actions non violentes".

Depuis le 1er octobre, 172 Palestiniens ont été tués, ainsi que 26 Israéliens, selon un décompte de l'AFP. La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d'attaques anti-israéliennes, commises au couteau pour une bonne part.
 

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